Qu’est-ce que le Tai Chi Chuan ?

Expliquer le Tai Chi Chuan (taijiquan), demande un bref retour à la Chine ancienne. Elaboré a partir de l’observation des lois régissant le Cosmos et la Nature il s’est élaboré autour de trois buts principaux à atteindre : Santé et longévité, self défense et combat, aspirations philosophiques et spirituelles.
Il est resté pendant des siècles, un art martial secret, réservé à une élite de groupes restreints.
Il a, par la suite, connu de nombreuses évolutions, liées a la mouvance des sociétés qui l’encadraient, s’adaptant ainsi, aux capacités et besoins de ses pratiquants.
Le 19 éme siècle avec l’ouverture au monde d’une Chine en voie de modernisation, a permis son cheminement et progressive apparition en occident.

On attribue la création du Tai Chi Chuan à Chang San Feng (13ème siècle), un ermite taoïste expert en arts martiaux, qui découvrit l’efficacité des principes combinant la force spiralée à celle de la ligne droite, en s’inspirant du combat entre une pie et un serpent.

Fortement imprégné par ses racines taoïstes et la médecine traditionnelle chinoise, le Tai Chi Chuan met en application des principes de méditation taoïste sur la circulation de l’énergie Chi pour le renforcement du corps et de la santé, l’apaisement mental, la sérénité de l’esprit et l’efficacité martiale.

Shang San Feng observant le combat d’une grue et d’un serpent

Art du mouvement issu de la tradition chinoise

Cheng Man Ching / application martiale « rouler en arrière »
Posture « Serpent qui rampe »

Profondément enraciné dans le respect et l’intime compréhension des lois de la nature, le Tai Chi Chuan se nourrit des philosophies chinoises (Taoïsme, Confucianisme, Bouddhisme).

Le rôle de Cheng Man Ching est déterminant dans l’histoire des arts martiaux chinois au XXe siècle. Il crée la « Forme 37 pas », qu’il diffusa à travers le monde, forme enseignée à l’école du Méridien Bordeaux.

Poète, calligraphe, peintre, docteur en médecine chinoise Cheng Man Ching s’appuya sur ses expériences dans tous les domaines, pour transformer le Tai Chi Chuan qu’il avait appris de Yang Cheng Fu en approfondissant la pureté du geste, la douceur et l’écoute.
Ainsi son Tai Chi  devient non seulement un art martial très raffiné, mais encore un outil pour le développement personnel et la transformation de soi.
Il met à jour un travail sur « l’énergie interne » passant par les enseignements taoïstes.

Le Tai Chi Chuan se pratique en état de relaxation, sans aucune tension. Les gestes se réalisent avec lenteur, ronds et sans interruption, en coordination avec les déplacement du corps. La lenteur associée à la relaxation offre un meilleur contrôle du mouvement. Cette prise de conscience permet à l’esprit de s’ajuster au corps, tous deux s’accompagnent mutuellement, dans l’unité. Il en résulte des conséquences bénéfiques pour la circulation du Qi (énergie interne) imprégnant le corps en douceur au rythme d’une respiration fine et profonde. Progressivement s’installe une sensation de bien être.
Le Tai Chi Chuan est un Art martial et complet, voie vers le calme, l’équilibre, la connaissance et le développement de soi.